Pour faciliter la prise en charge par les dentistes des patients qui souffrent d’un handicap, une nouvelle mesure vient d’être adoptée : le dentiste pourra majorer de 100 € chaque séance de soins, somme que l’Assurance Maladie remboursera intégralement.

Qu’ils souffrent d’un handicap physique ou d’une déficience mentale, ces patients avaient jusqu’à aujourd’hui insuffisamment accès aux soins dentaires. En cause : les difficultés relationnelles (problèmes de communication, peur de la différence...), matérielles (ressources financières insuffisantes) ou simplement l’accessibilité physique impossible (accès au cabinet dentaire, au fauteuil dentaire).

C’est pourquoi en France, 90 % des personnes handicapées souffrent de problèmes parodontaux, contre 35 % pour la population générale, et 4 fois plus d’enfants de 6 à 12 ans porteurs d’un handicap ont des caries.

Cette nouvelle mesure concerne les les patients bénéficiaires de l’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant), de La PCH (prestation de compensation du handicap) ainsi que ceux qui souffrent d’un handicap sévère, d’un polyhandicap, ou d’un trouble invalidant.

Elle se justifie par le temps supplémentaire que le dentiste devra consacrer à son patient, par la nécessité d’avoir éventuellement recours à la sédation consciente (utilisation du gaz MEOPA), ainsi que par des mesures spécifiques nécessitées par le handicap.

En outre, un véritable travail de prévention et d’information sera effectué par les praticiens. L’objectif est d'améliorer la santé bucco-dentaire de ces patients, qui pour certains d’entre eux ne savent pas se plaindre et chez qui les maladies buccales ou les complications de la carie ont souvent des conséquences plus graves que chez les autres.

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